Message de bienvenue

Bienvenue sur le blog des étudiants en IIIe année LEA - Français-Anglais-Allemand (2018-2019, 2017-2018, 2016-2017, et 2015-2016) et des étudiants en Ière annnée de Mastère - Traduction spécialisée et interprétation de conférence (2023-2024, 2021-2022) et en IIe année de Mastère - Théorie et pratique de la traduction et de l'intérprétation. Langue française (2016-2017) de l'Université "Lucian Blaga" de Sibiu, Faculté de Lettres et Arts ! Ce blog a été créé en octobre 2015, à l'initiative de Dumitra Baron, titulaire du cours de Traduction assistée par l'ordinateur, et se donne comme mission principale d'être une plateforme (terre) d'accueil pour les (futurs) traducteurs et spécialistes en communication multilingue. Tradterre provient également des noms des domaines que nous voulons couvrir: la traduction, la terminologie et la révision. Le blog accueille des ressources utiles pour le métier de traduction, des discussions que nous espérons fructueuses sur divers thèmes relatifs à la traduction et à ses défis.

vendredi 20 octobre 2023

Le traducteur - Amanda Hirjau


Le traducteur est un professionnel d’une ou plusieurs langue(s), qui joue un rôle crucial entre les langues et les cultures. Plus que de simples intermédiaires linguistiques, il est un facilitateur de communication, un ambassadeur culturel et, dans certains cas, un interprète du contexte et des nuances. Nous allons voir en particulier les responsabilités, compétences et l'importance du travail d’un traducteur.

À la base, un traducteur est une personne qui convertit un contenu écrit ou oral d'une langue à une autre. Ce processus ne se limite pas à une simple substitution de mots ; il exige une connaissance approfondie de la langue source et de la langue cible. Un traducteur doit non seulement maîtriser les aspects grammaticaux et syntaxiques de chaque langue, mais aussi avoir une conscience aiguë des nuances culturelles, des expressions idiomatiques et du contexte. L'une des principales responsabilités du traducteur est de veiller à ce que le sens du texte original soient fidèlement préservés dans la traduction. Pour ce faire, il doit choisir avec soin les mots et les phrases qui traduisent le message voulu, tout en tenant compte des différences linguistiques et culturelles. En outre, il doit prêter une attention méticuleuse à la grammaire, à la syntaxe et aux expressions idiomatiques de la langue cible afin de créer une traduction fluide et cohérente.

Les traducteurs sont souvent classés en différentes catégories : littéraires, techniques, médicales, juridiques, etc. Chacun de ces sous-domaines exige des connaissances et une terminologie spécialisées, ce qui rend le rôle du traducteur encore plus nuancé. Le traducteur littéraire, par exemple, doit être à l'écoute des éléments stylistiques et artistiques du texte source, afin de recréer la voix et l'intention de l'auteur. Le traducteur technique, quant à lui, doit connaître le jargon spécifique de son domaine, afin de s'assurer que les informations scientifiques ou techniques complexes sont transmises avec précision. Ils jouent un rôle essentiel dans le commerce international, le monde universitaire, la littérature et beaucoup d’autres domaines. Ils permettent la communication entre des personnes parlant des langues différentes et facilitent la compréhension interculturelle.

En conclusion, le traducteur est un envoyé culturel et un personnage central dans le monde interconnecté d'aujourd'hui. Son rôle va bien au-delà de l'acte de conversion linguistique et englobe une danse complexe de compréhension, d'interprétation et de communication. Ils aident le monde à communiquer, en faisant tomber les barrières linguistiques et en favorisant l'unité à travers la diversité. Le travail des traducteurs témoigne du pouvoir de la langue et de l'importance de la compréhension interculturelle dans une société de plus en plus mondialisée. En outre, les traducteurs servent de médiateurs culturels. Ils sont particulièrement bien placés pour transmettre non seulement les mots, mais aussi les subtilités culturelles, les coutumes et les valeurs contenues dans un texte. Cette dimension culturelle est essentielle pour éviter les malentendus et promouvoir l'harmonie entre les nations et les communautés.







jeudi 19 octobre 2023

Les Confessions d’une jeune traductrice

  Qui suis-je?

     Je m’appelle Elena – Adelina et je suis étudiante au master Traduction spécialisée et interprétation de conférence. Langue française, à la Faculté de Lettres et Arts de l'Université "Lucian Blaga" de Sibiu. À l’avenir, je désire devenir traductrice dans le domaine littéraire. Mon projet de l’avenir, c’est de traduire les œuvres des écrivains roumains Sofia Nădejde, Liviu Rebreanu, Gib Mihăescu et Nichita Stănescu, en français.   

   Comment découvrir la passion pour la traduction ?

   Grâce aux concours organisés à la faculté, par exemple Le Colloque Lucian Blaga et Mot à Monde, j’ai découvert une autre passion, à côté de celle pour la littérature, précisément la traduction des textes littéraires. Toutefois, j’ai lu plus les traductions des écrivains français en roumain et je me suis rendu compte de l’importance de traduire, une chose qui peut établir un lien entre les deux cultures.

    Quel est le grand défi pour un jeune traducteur ?

     À mon avis, le grand défi pour un jeune traducteur est la transposition dans l’univers de la création.  Ainsi, on peut réécrire le texte, sans perdre l’idée centrale du texte. En même temps, si on est familiarisé avec un autre genre de texte, spécifique à une certaine époque, il devient difficile à réaliser une traduction. Par exemple, cette année, j’ai dû traduire le fragment de l’œuvre Enlève la nuit de Monique Proulx pour le concours Mot à monde. Ce texte a été un défi, parce que je suis passionnée de littérature classique et moderne. Donc, je devais comprendre le style d’écriture de l’auteure et de trouver les meilleurs équivalents en roumain, des mots spécifiques à une culture totalement différente de la nôtre. 

     Et comment surmonter les obstacles pour faire une bonne traduction ?    

      Les problèmes linguistiques ou culturels ne doivent pas représenter des obstacles pour réaliser une traduction. Les premiers pas que j’utilise sont : lire le texte entièrement et identifier les problèmes de traduction. J’ai bien suivi ces étapes quand j’ai fait la traduction de la création de Monique Proulx. Ensuite, j’ai écrit les mots inconnus, en utilisant, en même temps, les dictionnaires explicatifs et bilingues. Et pour mieux comprendre le style de l’écrivaine, j’ai regardé quelques vidéos avec elle. Et pour la variante finale, j’ai trouvé tous les synonymes qui existent dans la langue roumaine. À la fin, j’ai lu toutes mes quatre traductions du fragment.

        Qu’est-ce qu’on apprend, après une telle expérience ?    

       Les expériences des concours de traduction représentent une chance de nous redécouvrir comme traducteurs et d’apprendre plusieurs techniques de traduction. Par exemple, j’ai compris l’importance de la rime et du rythme de la poésie de Lucian Blaga lors de l’atelier de Jean Poncet. Par ailleurs, j’ai observé les fautes possibles de traduction, grâce aux débats qui se sont déroulés pendant la sélection de la meilleure variante de traduction pour le roman visé.  

      À la suite de la participation de ces ateliers, j’ai compris la nécessité de traduire pour qu’un écrivain puisse connaître la notoriété. Celle-ci représente le principal but de mon parcours comme traductrice, afin que la littérature roumaine devienne un repère pour les écrivains francophones contemporains.        

L'atelier de Jean Poncet, Sibiu, 2022

       
Concours de traduction Mot à monde, Sibiu, 2023

samedi 4 décembre 2021

"L'art délicat de la traduction" autour de l'entretien d'Hélène Zervas


Ancienne élève du CTL – Centre Européen de Traduction – Littérature et Sciences de l’homme, Hélène Zervas propose des ateliers de traduction vers le grec depuis cinq langues (français, anglais, allemand d’abord, puis espagnol et italien), à quoi s’ajoutent des séminaires exceptionnels de traduction du grec vers d’autres langues et des ateliers d’écriture.

Traductrice pour les romans écrits par le romancier Christos Markogiannakis, Hélène Zervas est devenue traductrice comme la plupart des traducteurs de sa génération – par hasard. Elle a fini par diriger le CTL avant la fermeture en 2012 au cause de la crise qui a secoué la Grèce. Depuis cette période, elle se consacre uniquement à la traduction, par goût et par nécessité.

Elle pense que ce qu’a fait d’elle une véritable traductrice c’est la pratique de la langue grecque mais elle a appris à traduire en lisant beaucoup en français. Hélène Zervas dit « Traduire, ce n’est pas simplement bien connaître une langue étrangère, c’est avant tout bien savoir manier sa propre langue. » Elle continue son parcours en animant des ateliers de traduction mais non exactement pour la pratique de la langue française mais quant aux explications qu’un atelier de ce type l’amène à donner et la réflexion que cela implique.

En ce que concerne les difficultés rencontrés pendant le processus de la traduction, Zervas avoue que l’auteur passe d’un roman au suivant sans devoir changer de style tandis que le traducteur quitte le costume de l’un pour se mettre dans la peau de l’autre.  Également la longueur d’un roman offre une difficulté. La traductrice nous raconte dans un article publié dans la « Nouvelle République.fr » qu’un roman nécessite un effort plus amplifié par rapport aux nouvelles qui sont contrôlées plus rapidement. À son avis, les traducteurs, même les meilleurs, ont tout comme les auteurs une manière qui leur est propre – ou des tics de langage.

Traductrice du roman „Mourir en scène” par Christos Markogiannakis, Hélène Zarvas avoue que tout le travail de la traduction dépend moins du niveau de maîtrise de la langue étrangère que du tempérament de l’auteur.


Ressources 

http://www.translitterature.fr/media/article_906.pdf

https://www.lanouvellerepublique.fr/loisirs/litterature-l-art-de-la-traduction

Pierre Leyris- le traducteur liant entre le francais et l'anglais





       Pierre Leyris était le premier traducteur en français d'écrivains britanniques et américains comme: Dickens, Herman Melville, William Blake, TS Eliot et Gerald Manley Hopkins.  Il se remarque par la qualité qui présente des difficultés à la fois en termes de compréhension et d'interprétation.

       On doir mentioner qu' il a reçu le Grand Prix National de la traduction, en 1985, et an 1964, il a fondé la prestigieuse collection Domaine anglais et a été de plusieurs anthologies de poésie anglaise et américaine.  Pierre  Leyris a dit sur son travail de traducteur qu’il met l’accent sur <<les concepts et les images, la fidélité rythmique allant de soi. Etre fidèle, c'est, après une longue imprégnation du texte et de ses valeurs dûment reconnues, se laisser traverser par lui, comme involontairement, dans le passage d'une langue à l'autre. Le naturel, en traduction, s'obtient tout à coup, comme une grâce, au terme de patients efforts. Vous ne pouvez pas savoir à quel point on pénètre un texte en luttant longuement avec lui. On croit même saisir le secret de sa genèse » (https://www.ermont.fr/119/pierre-leyris.htm).

      La première traduction  realisé avec l’aide de sa femme anglaise a été celle du roman de Melville, Pierre ou les ambiguïtés(1939). Il a traduir aussi les poems de T. S. Eliot.(1947). Yves Bonnefoy disait de lui: «Il fut l'exemple même du scrupule, de la rigueur, du savoir. Relisant avec minutie les versions qu'on lui apportait, les discutant mot par mot avec la patience qui naît du cœur marié à l'intelligence. Pierre Leyris restera comme un des grands artisans de l'alliance toujours renouvelée des langues française et anglaise. C'est là un vrai titre de gloire. »

      « Pierre Leyris, qui s'exprimait peu volontiers sur son art, préférant aux théories du langage la pratique, incarnée dans sa langue, des compagnonnages spirituels, en résumait en ces termes le sens et les servitudes : ,,Rétribué le plus souvent comme un chien auquel on jette un os, le traducteur a au moins quelques satisfactions. Celle, parfois, de dénicher et de révéler à ses compatriotes un auteur dont ils ne soupçonnaient pas l'existence. Celle, toujours, de venir à connaître un texte plus intimement que quiconque pour avoir lutté longtemps avec lui corps à corps. Décelant les jalons secrets et revivant (pour mieux le mimer) l'élan de sa genèse.’’ » (https://www.universalis.fr/encyclopedie/pierre-leyris/)

 Sitographie :

vendredi 3 décembre 2021

L'interprète de conférence - un clin d'oeil personnel - Anca Rudeanu

Je m’appelle Anca Iancovescu-Rudeanu et je suis traductrice – interprète pour les langues français, anglais, italien et roumain.

Depuis mon enfance, je suis entrée en contact avec la langue française à travers ma mère qui était enseignante de français à l’école de notre commune. C’est en 1990, après que le communisme soit tombé qu'il y a eu des jumelages entre notre commune et des différents villages de France, et que ma mère a commencé à accompagner, comme interprète, les délégations de français qui venaient en Roumanie. Moi j’ai commencé à faire la traduction entre les enfants français et les enfants roumains. J’ai su, de quelque manière, que c’était ça ce que j’allais faire dans ma vie. Plus tard, j’ai choisi les cours de Langues Modernes Appliqués, français-anglais de l’Université „Lucian Blaga” de Sibiu.

Au début de ma carrière, juste après avoir fini les cours de l’Université, je faisais beaucoup d’interprétation de liaison français - italien et c’est à ce moment-là que j’ai appris, sur ma propre peau, qu’on ne peut pas traduire sans arrêt. À un moment donné on perd la concentration et on a besoin d’un peu de temps pour se reprendre.

Mon épreuve de feu a été en 2007 quand j’ai participé pour la première fois à une conférence comme interprète. À travers cette opportunité, j'ai compris que c’est faisable et en plus que j’aimais bien le faire. Quand-mème, c'est assez difficile de trouver des clients, “c’est un long parcours, le marché est assez fermé” mais peu à peu on commence à connaître des gents du domaine et les choses prennent contour, on forme un réseau.

Le statut de l’interprète est un statut à part, je pourrais dire même privilégié, car il/elle/iel a accès à des informations dans des différents domaines, des fois classifiées.

On distingue l’interprète de conférence qui peut être installé dans une cabine et traduire les propos d’un orateur au fur et à mesure de son intervention” et “l'interprète de liaison pratique qui implique la traduction dans le cadre d'un face à face ou d'échanges entre membres d'un petit groupe (affaires commerciales, associations, presse...).”

“Avant chaque intervention, il/elle/iel doit acquérir le vocabulaire technique et comprendre les enjeux du débat à traduire. Un vrai professionnel est capable de faire indifféremment de l’interprétation consécutive ou simultanée."

“Dans les deux cas, c'est un exercice très difficile qui exige une intense concentration. Décrypter le non-dit, transposer une astuce linguistique ou une plaisanterie dans des domaines divers, demande des qualités et des connaissances très sûres. L’interprète doit faire preuve d’agilité d’esprit, de résistance au stress et d’une grande culture générale.”

C'est vrai que des fois on ne reçoit pas les discours qu'avant la conférence et on n’a pas le temps de les préparer, donc il s’agit des textes à première vue. Il faut s’adapter aux conditions de travail et il faut être ouvert à accepter et à dépasser toutes les possibles difficultés ou bien défis.

Sources :
https://www.youtube.com/watch?v=w6L5zfO5ygs - Interprète Emmanuelle Jourdan

jeudi 2 décembre 2021

Nicolas Richard - "Chaque traduction a sa propre histoire"

 

            


Nicolas Richard est traducteur depuis 1990.  Il traduit de l’anglais et de l’anglais américain vers le français. Des auteurs traduits : Richard Brautigan, Hunter S.Thompson, Jack Kerouac, Tom Wolfe, Philip K.Dick, Truman Capote, Richard Powers.

Nicolas Richard a publié un carnet de notes autour de son travail (chez Robert Laffont), le titre du livre est « Par instants, le sol penche bizarrement ».

Dans son livre, Nicolas Richard explicite cette activité qui fait du traducteur tout à la fois un écrivain, un artisan et parfois un jongleur. Il dit qu’il n’y a aucune mécanique ou routine, « chaque traduction a sa propre histoire »

Nicolas Richard dit que la traduction suppose de curiosité, de vérifications scrupuleuses et d’inventivité. Le traducteur est un lecteur, un enquêteur, un passeur, un être curieux, jamais vraiment satisfait, toujours en apprentissage de la langue traduite, comme de sa langue maternelle.

Par son travail, le traducteur donne la parole aux écrivains. Grace à lui on perçoit deux types de voix : la voix de l’auteur et la voix qui se dégage d’un texte, par la syntaxe, par le rythme, par le souffle.

Traduire c’est lire beaucoup, pas seulement le livre qui est en cours de traduction. Le traducteur est sans cesse en quête des références implicites des textes. Traduire c’est le pretexte de lire d’autres livres. Les éditeurs ont besoin de lecteurs qui leurs apportent des livres et qui ne soient pas nécessairement des agents. Il arrive que les traducteurs remplissent cette fonction.

       


              

            Un traducteur fait découvrir des auteurs dont on parle trop peu, pour qu’ils soient lus et appreciés à leur juste valeur.

            Les défis du traducteur sont multiples.

 Pour une traduction fidèle (sans trahir), il faut comprendre d’abord. Pour la traduction du livre « Intempéries » de Thomas McGuane (qui se présente sous la forme d’articles sur la pêche), Nicolas Richard avait visité un magasin spécialisé d’Issy-les- Moulineaux. Il parle d’autres défis, par exemple faire entendre les différentes nuances du créole jamaïcan d’Alex Wheatle, transcrire une langue qui n’existe pas, celle de l’américain Russell Hoban ou trouver la juste onomatopée (l’onomatopée n’est pas la simple retranscription d’un son, mais une construction mentale complexe).

 Pour faire son travail il échange souvent en direct avec les auteurs et se tourne vers les gens qui ont plus de connaissances sur un certain sujet, ses collègues par exemple.

 En ce qui concerne la maîtrise des langues (l’anglais et le français), il pense que le français, même langue maternelle, est une langue étrangère. Pour la maîtriser, il est nécessaire un travail continu, « un travail au long cours qui durera jusqu’à ma mort. »
         

 Selon Nicolas Richard, la traduction est « d’abord un exercice de lecture, mais elle prend vite la forme d’un jeu subtil et poétique, d’une escalade minutieuse et parfois collective, d’une succession d’énigmes à résoudre qui racontent l’histoire et, parfois, même la préhistoire du texte. »

 Nicolas Richard partage son opinion sur ce qui manque pour la reconnaissance des traducteurs. Il faut faire en sorte que le nom des traducteurs figure sur la couverture des livres, insister pour que les traducteurs des romans étrangers soient systématiquement cités. C’est une lutte constante.


Ressources:   

1.     L’article de Mariana Grépinet : «Nicolas Richard : traducteur, mode d’emploi », publié le 7 septembre 2021 dans le magazine Paris Match. https://www.parismatch.com/Culture/Livres/Nicolas-Richard-traducteur-mode-d-empoi- 1756505
2.     L’article de Christine Marcandier : « Nicolas Richard : Je traduis en m’amusant », publié le 4 octobre 2021 dans le magazine Diacritik. https://diacritik.com/2021/10/04/nicolas-richard-je-traduis-en-mamusant-par-instants-le-sol-penche-bizarrement/

3.      L’émission de France Culture, diffusée le 6 novembre 2021 avec le titre « La main du  traducteur » https://www.franceculture.fr/personne-nicolas-richard.html

La traduction de la série Harry Potter dévoilée par Jean-François Ménard (II)


Jean-François Ménard est un écrivain et traducteur français de la série Harry Potter de J. K. Rowling, connu pour avoir écrit la série de livres-jeux Les Messagers du temps sous le pseudonyme de James Campbell et traduit d'autres livres-jeux anglophones en tant que Camille Fabien.

Le traducteur affirme que cette oeuvre de J. K. Rowling était plus dense que les autres parce qu’elle met en évidence les pensées et les émotions de ses personnages, elle pénètre dans leur tête avec une grande précision. Il y a, dans ce dernier volume, des personnages totalement noirs et finalement assez peu de personnages totalement lumineux. L'obscurité gagne toujours un peu sur la lumière.

Jean-François Ménard traduit ,en général ,de livres SF. Dans cet article, il parle sur les difficultés renconter dans le processus de la traduction du Harry Potter. Un premier exemple est la traduction du nom de l’école Hogwarts: L'école des sorciers en anglais, m'a inspiré Poudlard, parce hog veut dire " porc ", et wart, " verrue ". Par extension, un porc peut être du lard et un pou, une verrue. Or hogwart, warthogen verlan, désigne un phacochère, cette espèce de sanglier avec des verrues sur le groin. J'ai moi aussi inversé en " pou de lard ", qui a donné Poudlard ! 

Un autre exemple est le nom de Professeure Humbridge (ce nom ne signifie rien dans l’anglais). le nom qui paraissait difficile à prononcer en français, mais il ne voyait vraiment pas d'équivalent, jusqu'au jour où il est tombé sur un article de Newsweek concernant Harry Potter : à cause d'une coquille, Humbridge, qui ne signifie rien de particulier en anglais, a été orthographié Humbradge. Cette faute m'a donné l'idée d'appeler le professeur Ombrage, ce qui va très bien avec le caractère déplaisant de ce personnage. 

Le traducteur affirme qu’il a travaillé non stop pendant deux mois environ, de 6 heures du matin à minuit, avec une pause indispensable de deux heures au moment du déjeuner afin. Il encore précisait que je m'accordais aussi une séance avec un kiné, chaque semaine, pour me détendre et repartir de plus belle.


SourcesEntretien avec Jean-François Ménard, traducteur des Harry Potter - L'Express (lexpress.fr)

               Harry Potter décrypté par son traducteur - Le Point