Message de bienvenue
mercredi 18 décembre 2024
Entretien avec Simina Popa, traductrice de José Saramago, Rui Zink, José Eduardo Agualusa et Mia Couto
L’art d’interprétation. Les qualités de l’interprète idéal pour le Parlement Européen
L’interprète idéal, comment devrait-il être? Cela est une question qui m’a beaucoup préoccupée pendant mes années de faculté et dont j’ai eu l’opportunité de trouver la réponse récemment. A l’occasion du Jour International de Multilinguisme, le Parlement Européen a organisé des entretiens en ligne avec ses traducteurs et interprètes, et j’ai décidé d’y participer pour élargir mes connaissances dans ce domaine.
Un des ateliers qui m’a intéressée en
particulier, « Introduction à
l'interprétation », coordonné par Roxana Marcu, une interprète roumaine
qui travaille au Parlement Européen. Née en Avrig et élevée dans une famille
qui n’a jamais apprécié les langues étrangères, elle a étudié à l’Ecole Supérieure
des Interprètes et Traducteurs parmi autres institution pour avoir succès dans
son carrière. En présent, elle fait de travail d’interprétation en français, en
anglais et en allemand, mais elle veut apprendre aussi le portugais.
Pendant la rencontre avec
Madame Marcu, elle nous a présenté quelques informations essentielles sur
le travail d’un interprète. En plus, elle nous a réalisé le portrait de l’interprète
idéal. Donc, selon elle, si on veut devenir interprètes, on doit :
Être un bon
professionnel
Un bon interprète est une personne
sérieuse, laborieuse, qui se perfectionne tout le temps. Le métier de l’interprétation
est imprévisible, et donc une personne qui veut suivre cette carrière doit être
préparée pour n’importe quel changement, n’importe quel défi. Elle doit faire
des recherches pour chaque rencontre des parlementaires et être informée dans n’importe
quel domaine.
Avoir des connaissances
de base dans tous les domaines
En parlant d’être informé, la curiosité
est une qualité que tout interprète doit posséder s’il veut être bon dans son
domaine. Il est essentiel d’être en contact avec les cultures des pais dont on
connait la langue, et on peut faire cela en lisant les quotidiens de chaque
pais (par exemple, Madame Marcu a mentionné qu’elle lit chaque jour les
journaux réputés de la France, de l’Allemagne, de l’Autriche et du Royaume Uni).
Même si on n’est pas intéressés d’une matière ou d’une autre, on doit savoir
quelques informations de base pour se débrouiller dans n’importe quelle
situation.
Savoir travailler en
équipe
Le travail d’interprétation suppose un effort
énorme, qui ne serait possible s’il n’était pas réalisé en équipe. En général,
il y a deux ou trois personnes qui travaillent en relais pour être capable de
transmettre l’information complète. L’évaluation du travail ne se réalise pas
individuellement, mais au niveau de l’équipe. Donc, un bon interprète ne doit
pas être individualiste, car il dépend des autres pour réussir. Par exemple, s’il
oublie un mot ou un syntagme, un autre membre de l’équipe peut l’aider en suggérant
une variante de traduction ou même en cherchant le mot ou syntagme.
Être discret
Une chose intéressante qui m’a attiré l’attention pendant cet atelier a été la mention de la discrétion comme une qualité essentielle dans une carrière dans le domaine de l’interprétation. En tenant compte de cela, l’interprète est une personne invisible qui transmet l’information sans intervenir, sans être glorifié. Par conséquent, si on veut être dans le centre de l’attention, l’interprétation n’est pas le domaine par l’intermédiaire duquel on obtient cela.
En conclusion, la rencontre avec Roxana Marcu
m’a beaucoup apprise sur le rôle important que l’interprète ait dans le cadre
du Parlement Européen, aussi que sur les choses qu’on doit faire si on veut
suivre une carrière dans ce domaine. Même s’il est un travail tellement difficile,
qui nécessite beaucoup de temps, l’interprétation peut apporter beaucoup de
satisfaction car il permet la connaissance profonde de cultures multiples.
mardi 17 décembre 2024
Benjamin Aguilar-Laguierce (III)
La littérature, les arts et la culture à portée de langue
BENJAMIN AGUILAR – LAGUIERCE
Benjamin Aguilar-Laguierce est un traducteur professionnel bordelais depuis 2005 et président du directoire de 9h05 Group depuis 2009. Il a suivi l’Université Bordeaux Montaigne des études en langue, spécialisé en linguistique et littérature hispanique, latino-américaine et des mondes anglophones. D’abord, il a obtenu une licence en études hispaniques, puis un master dans le même domaine et un doctorat en traductologie et linguistique appliquée axé sur la traduction des référents culturels et de l’idiolecte entre l’espagnol, le français et l’anglais. Depuis 2009, il dirige sa société de traduction, en prouvant de versatilité, talent, précision et de rigueur scientifique.
Benjamin Aguilar-Laguierce a été dédié à la traduction littéraire, juridique et
spécialisée. Il a traduit plusieurs romans, recueils de poésie et ouvrages de
vulgarisation scientifique : Minka,
ma ferme au Japon de John Roderick, Malaga,
pas sans mon nom de Santiago Vizcaíno, British
Stories du Musée du Louvre. Par exemple, la traduction de l’espagnol vers
le français de l’ouvrage Prepoemas en
postespañol de Jorge Enrique Adoum est remarquable
pour l’adaptation des néologismes et
culturèmes équatoriens à destination du lecteur francophone.
De son point de vue, parmi les inconvénients de ce métier
de traducteur on parle de solitude, qui ne facilite pas la vie sociale et aussi
parle de l’organisation du temps selon le tempérament du traducteur, qui peut
se transformer dans un avantage : le traducteur choisit comment il peut
gérer l’emploi du temps et l’endroit depuis lequel il travaille. Pour lui, il
est facile de travailler partout et tout le temps, car la traduction est une passion, un mode de vie.
Entretien avec Lisa Pécherot, traductrice au Bureau International du Travail à Genève
J’ai choisi cet article parce que je crois que c’est fascinant de suivre la carrière professionnelle d’une traductrice qui ait atteint la performance de travailler dans une institution internationale prestigieuse : le Bureau International du Travail à Genève. Ce que je trouve encore plus remarquable est le fait que cet entretien a été réalisé par Clara Sarritzu, qui, au moment de cette rencontre avec Lisa Pécherot en 2018, était étudiante en première année de Master en Traduction Spécialisée Multilingue à l’Université de Lille. Je crois que c’est très utile pour les jeunes d’avoir l’occasion de rencontrer des personnes qui travaillent dans le domaine de leurs études et de trouver des modèles pour leur future carrière.
Passionnée par les langues et les cultures
étrangères dès le lycée, Lisa Pécherot étudie l’anglais, l’espagnol et le russe,
ayant le désir d’en garder au minimum deux pour ses études universitaires.
Ainsi elle continue avec l’anglais et l’espagnol et fait un double cursus à
l’ISIT (Institut Supérieur d’Interprétariat et de Traduction) en traduction
juridique et à l’Université de Paris Sud en droit, option droit international
public, dont une année d’échange en Écosse. Elle a le titre de traductrice de
l’ISIT, plus une Maîtrise de droit international public. Ensuite, elle a fait
un troisième cycle en Angleterre, un LLM (Magister Legum- un équivalent du 2e
année de Master) en Human Rights and Criminal Justice puisqu’elle s’est
spécialisée dans le droit international des droits de l’Homme.
Finissant ses études en 2002, elle s’est
d’abord orientée vers une carrière juridique, mais elle n’a jamais abandonné la
traduction. Elle a travaillé toujours comme traductrice indépendante pendant
son temps libre, et puis progressivement, elle s’est remise à la traduction à
temps plein, considérant que c’est un métier dans lequel on n’a jamais fini
d’évoluer. Comme elle a fini ses études à l’époque où la TAO (traduction
assistée par l’ordinateur) était peu développée, elle a dû se former par la
suite dans ce domaine. Ainsi elle s’est spécialisée dans quelques logiciels de
traduction comme Trados et MultiTrans, utilisés pour son travail.
En ce qui concerne son travail, Lisa
Pécherot déclare qu’elle ne fait que des traductions de l’anglais et de
l’espagnol vers le français – sa langue maternelle et elle reconnait que la
qualité des traductions est toujours meilleure lorsque le traducteur traduit
vers sa langue maternelle. Comme elle travaille 80% du temps sur des textes en
anglais et 20% sur des textes en espagnol, elle trouve qu’il faut tout de même
pratiquer l’espagnol de temps en temps pour ne pas perdre la langue.
Ensuite, Lisa Pécherot explique la structure et le système hiérarchique des traducteurs qui exercent leur profession au sein du Bureau International du Travail et parle également du fait qu’il n’y a jamais une « journée type » dans son métier. Il y a des périodes très agglomérées, comme il y a également beaucoup de pression et de responsabilité, les traducteurs étant les derniers dans la chaîne de la production des documents officiels internationaux.
En conclusion, cet article ouvre nos yeux
sur la formation, l’importance et la responsabilité du travail des traducteurs
des institutions internationales.
Source : https://mastertsmlille.wordpress.com/2018/04/30/entretien-avec-lisa-pecherot/
Entretien avec Benjamin Aguilar-Laguierce (II)
J’ai choisi d'étudier l’entretien avec le traducteur Benjamin Aguilar-Laguierce. Il travaille dans le domaine de la traduction depuis 2005 et il est aussi président du directoire de 9h05 Group depuis 2009.
Pour mieux le connaître, il a été demandé quelles études il a suivies. Il a étudié, à licence et au master, les langues hispaniques, puis un autre master en traduction pour l’édition en anglais et un doctorat en traductologie et linguistique appliquée. De même, il s’est spécialisé dans la traduction du droit. Si on parle du lieu de travail, il a mentionné qu’il est indépendant, mais aussi qu’il dirige une entreprise de traduction. Il est axé sur la traduction littéraire, juridique et spécialisée.
Pendant l’entretien, il a aussi parlé du domaine du doublage. C’est une partie plus complexe, car le traducteur ne s’occupe pas seulement de la traduction, mais aussi, il adapte le discours aux lèvres et aux critères.
Parmi les œuvres traduites, on compte Minka, ma ferme au Japon de John Roderick, Malaga, pas sans mon nom de Santiago Vizcaíno, Oso + Páramo d’Olivier Dangles, British Stories du Musée du Louvre.
En termes de salaire, le traducteur mentionne qu’il vit bien avec les trois axes de traduction, mais que, si on traduisait seulement des textes littéraires, ça ne souffrirait pas sans un autre job. Il traduit en français, anglais et espagnol.
Concernant les désavantages de ce métier, on rappelle la solitude, comme beaucoup de traducteurs travaillent de chez eux. De plus, il serait, parfois, difficile de séparer la vie privée de la vie professionnelle. Donc, à la maison, le mieux serait d’avoir un espace seulement pour travailler.
Puis, parmi les avantages, l’absence ou l’existence d’un directeur. Il mentionne que, si on sait gérer notre temps et notre travail, l’absence d’un chef est parfaite. À la fin, le traducteur est demandé quels conseils il pourrait offrir aux étudiants qui débutent dans ce métier. Il mentionne qu’il serait bien de trouver des opportunités pour exercer la traduction, afin de gagner de l'expérience, comme le bénévolat ou des stages de pratique. Lui-même, il a eu l’occasion de faire un stage en traduction éditoriale, qui l’a beaucoup aidé.
Entretien avec un traducteur de profession : Benjamin Aguilar-Laguierce (I)
Benjamin Aguilar-Laguierce travaille comme traducteur depuis 2005. Il est aussi le président du directoire 9h05 Group depuis 2009. Avant de devenir traducteur, il a fait beaucoup d’études: il a suivi les cours de langues de l’Université Bordeaux Montaigne, en obtenant un DEUG (Diplôme d’études universitaires générales) et une diplôme de licence en études hispaniques, puis il a suivi un master en études hispaniques, un master en traduction anglaise et il a terminé ses études par un doctorat en traductologie et linguistique appliquée qui s’est basé sur la traduction des référents culturels et de l’idiolecte entre l’espagnol, le français et l’anglais. Même s’il n’a pas fait une école de traduction, sa formation s’est axée sur la traduction, surtout sur la traduction littéraire qui est plus exigeante en ce qui concerne l’exactitude.
Il présente aussi son
statut: il est un traducteur indépendant et dirige une entreprise de
traduction. Ses langues de spécialité sont le français, l’anglais et
l’espagnol. Il s’occupe de trois types de traduction: traduction littéraire,
traduction juridique et traduction spécialisée. Il a traduit beaucoup de
romans, de recueils de poésie et d’autres ouvrages de vulgarisation
scientifique. En ce qui concerne le salaire de traducteur, il considère qu’un
traducteur peut vivre bien, mais pour cela, il doit se diversifier. Par
exemple, il est rare de vivre seulement grâce à la traduction littéraire.
Aguilar-Laguierce parle
aussi des différences entre le doublage et les sous-titres. Les traducteurs qui
travaillent dans le domaine du doublage sont appelés adapteurs parce qu’ils ne
traduisent seulement les dialogues des personnages, mais ils doivent ajuster
les discours aux lèvres des personnages. Au contraire, les traducteurs qui
travaillent dans le domaine des sous-titres doivent réaliser des traductions
qui respectent des contraintes spécifiques, par exemple la synthéticité, la
taille de caractères, longueurs de phrases, normes de couleurs, etc.
Il décrit aussi quelques
avantages et désavantages de cette profession. En ce qui concerne les
avantages, il mentionne le fait que les traducteurs ont la possibilité de gérer
leur temps et aussi l’endroit où ils travaillent. Mais ça peut être aussi un
désavantage parce qu’il y a des personnes qui ont besoin d’une direction pour travailler.
Un autre avantage est que les traducteurs peuvent travailler depuis chez soi où
ils peuvent avoir un espace dédié à cette activité, mais aussi dans d’autres
espaces, par exemple en vacances, l’important est d’avoir un ordinateur et une
connexion à internet. Mais travailler chez soi peut être aussi un désavantage
de cette profession parce qu’il peut favoriser la solitude et ainsi les
traducteurs tendent à n’avoir pas une vie sociale. Mais ça dépend du choix des
traducteurs et de leur perspective.
Il offre aussi des
conseils pour les futurs traducteurs. Il recommande l’acquisition de
l’expérience en participant au volontariat ou à la pratique professionnelle,
l’important est de persévérer et aussi de se diversifier, mais aussi de trouver
un domaine qui nous plaît et de le transformer en notre domaine de spécialité.
En conclusion, cet
entretien nous offre beaucoup d’informations importantes pour notre formation
et nous présente l’expérience d’un traducteur professionnel. Comme dans toutes
professions, il a des avantages et des désavantages, mais l’important est de persévérer
et se diversifier afin de pouvoir vivre aisément grâce à la traduction.
Source: https://www.9h05.com/entretien-traducteur-profession-benjamin-aguilar-laguierce/