Message de bienvenue

Bienvenue sur le blog des étudiants en IIIe année LEA - Français-Anglais-Allemand (2018-2019, 2017-2018, 2016-2017, et 2015-2016) et des étudiants en Ière annnée de Mastère - Traduction spécialisée et interprétation de conférence (2023-2024, 2021-2022) et en IIe année de Mastère - Théorie et pratique de la traduction et de l'intérprétation. Langue française (2016-2017) de l'Université "Lucian Blaga" de Sibiu, Faculté de Lettres et Arts ! Ce blog a été créé en octobre 2015, à l'initiative de Dumitra Baron, titulaire du cours de Traduction assistée par l'ordinateur, et se donne comme mission principale d'être une plateforme (terre) d'accueil pour les (futurs) traducteurs et spécialistes en communication multilingue. Tradterre provient également des noms des domaines que nous voulons couvrir: la traduction, la terminologie et la révision. Le blog accueille des ressources utiles pour le métier de traduction, des discussions que nous espérons fructueuses sur divers thèmes relatifs à la traduction et à ses défis.

mercredi 18 décembre 2024

Entretien avec Simina Popa, traductrice de José Saramago, Rui Zink, José Eduardo Agualusa et Mia Couto


J’ai choisi l’interview de Simina Popa, parce que je pense qu'il est nécessaire de connaître à la fois les avantages et les inconvénients du métier de traducteur.
Elle explique que la traduction littéraire, surtout d’une langue peu diffusée comme le portugais, ne permet pas de vivre uniquement de cette activité en Roumanie. Elle évoque les difficultés financières et administratives auxquelles les traducteurs en Roumanie sont confrontés, surtout ceux qui travaillent avec des langues moins diffusées. Elle souligne la nécessité d’améliorer les rémunérations et les conditions contractuelles des traducteurs. À cet égard, elle s’implique activement dans l’Association Roumaine des Traducteurs Littéraires (ARTLIT), qui se bat pour les droits et le statut des traducteurs.
Simina Popa décrit son processus en plusieurs étapes, qui commence par une recherche approfondie sur le texte, l’auteur et la critique. Elle mentionne l’importance de la technologie, comme les dictionnaires en ligne, mais ne voit pas celle-ci comme une menace pour la traduction littéraire. Le processus de révision est essentiel pour elle, incluant une pause nécessaire pour prendre du recul avant de procéder à une dernière révision.
Traduire des auteurs tels qu’Agualusa ou Mia Couto présente des difficultés, en particulier dans le cas de cultures africaines, où il existe peu de ressources disponibles pour clarifier certains termes ou descriptions de lieux. Dans ces cas, Simina Popa communique directement avec les auteurs sur les réseaux sociaux, comme Facebook. Pour ce qui est de José Saramago, les défis étaient liés à la pression de traduire un auteur ayant une influence significative sur sa propre vie ainsi qu’à la complexité de son langage ironique et familier, notamment dans des œuvres comme Cain.
Étant donné que la traduction depuis le portugais n’est pas une activité suffisamment constante pour soutenir financièrement un traducteur, Simina Popa partage son temps entre la traduction et d’autres projets culturels. Elle mentionne sa participation à un podcast appelé Față/verso, dédié à la promotion de la littérature contemporaine et des traductions issues des langues moins diffusées.
La diversité des auteurs qui influencent Simina Popa : de Cortázar à Steinbeck et à des auteurs roumains tels que Matei Florian et Gabriela Adameșteanu, souligne l’importance de la capacité de comprendre et de traduire non seulement les mots, mais aussi l’atmosphère, la philosophie et la culture de chaque texte.

L’art d’interprétation. Les qualités de l’interprète idéal pour le Parlement Européen

 

    L’interprète idéal, comment devrait-il être? Cela est une question qui m’a beaucoup préoccupée pendant mes années de faculté et dont j’ai eu l’opportunité de trouver la réponse récemment. A l’occasion du Jour International de Multilinguisme, le Parlement Européen a organisé des entretiens en ligne avec ses traducteurs et interprètes, et j’ai décidé d’y participer pour élargir mes connaissances dans ce domaine.

       Un des ateliers qui m’a intéressée en particulier, « Introduction à l'interprétation », coordonné par Roxana Marcu, une interprète roumaine qui travaille au Parlement Européen. Née en Avrig et élevée dans une famille qui n’a jamais apprécié les langues étrangères, elle a étudié à l’Ecole Supérieure des Interprètes et Traducteurs parmi autres institution pour avoir succès dans son carrière. En présent, elle fait de travail d’interprétation en français, en anglais et en allemand, mais elle veut apprendre aussi le portugais.

       Pendant la rencontre avec Madame Marcu, elle nous a présenté quelques informations essentielles sur le travail d’un interprète. En plus, elle nous a réalisé le portrait de l’interprète idéal. Donc, selon elle, si on veut devenir interprètes, on doit :

Être un bon professionnel

       Un bon interprète est une personne sérieuse, laborieuse, qui se perfectionne tout le temps. Le métier de l’interprétation est imprévisible, et donc une personne qui veut suivre cette carrière doit être préparée pour n’importe quel changement, n’importe quel défi. Elle doit faire des recherches pour chaque rencontre des parlementaires et être informée dans n’importe quel domaine.

Avoir des connaissances de base dans tous les domaines

       En parlant d’être informé, la curiosité est une qualité que tout interprète doit posséder s’il veut être bon dans son domaine. Il est essentiel d’être en contact avec les cultures des pais dont on connait la langue, et on peut faire cela en lisant les quotidiens de chaque pais (par exemple, Madame Marcu a mentionné qu’elle lit chaque jour les journaux réputés de la France, de l’Allemagne, de l’Autriche et du Royaume Uni). Même si on n’est pas intéressés d’une matière ou d’une autre, on doit savoir quelques informations de base pour se débrouiller dans n’importe quelle situation.

Savoir travailler en équipe

       Le travail d’interprétation suppose un effort énorme, qui ne serait possible s’il n’était pas réalisé en équipe. En général, il y a deux ou trois personnes qui travaillent en relais pour être capable de transmettre l’information complète. L’évaluation du travail ne se réalise pas individuellement, mais au niveau de l’équipe. Donc, un bon interprète ne doit pas être individualiste, car il dépend des autres pour réussir. Par exemple, s’il oublie un mot ou un syntagme, un autre membre de l’équipe peut l’aider en suggérant une variante de traduction ou même en cherchant le mot ou syntagme.

Être discret

       Une chose intéressante qui m’a attiré l’attention pendant cet atelier a été la mention de la discrétion comme une qualité essentielle dans une carrière dans le domaine de l’interprétation. En tenant compte de cela, l’interprète est une personne invisible qui transmet l’information sans intervenir, sans être glorifié. Par conséquent, si on veut être dans le centre de l’attention, l’interprétation n’est pas le domaine par l’intermédiaire duquel on obtient cela.

       En conclusion, la rencontre avec Roxana Marcu m’a beaucoup apprise sur le rôle important que l’interprète ait dans le cadre du Parlement Européen, aussi que sur les choses qu’on doit faire si on veut suivre une carrière dans ce domaine. Même s’il est un travail tellement difficile, qui nécessite beaucoup de temps, l’interprétation peut apporter beaucoup de satisfaction car il permet la connaissance profonde de cultures multiples.

mardi 17 décembre 2024

Benjamin Aguilar-Laguierce (III)

 


      La littérature, les arts et la culture à portée de langue

                                          BENJAMIN AGUILAR – LAGUIERCE

Benjamin Aguilar-Laguierce est un traducteur professionnel bordelais depuis 2005 et président du directoire de 9h05 Group depuis 2009. Il a suivi l’Université Bordeaux Montaigne des études en langue, spécialisé en linguistique et littérature hispanique, latino-américaine et des mondes anglophones. D’abord, il a obtenu une licence en études hispaniques, puis un master dans le même domaine et un doctorat en traductologie et linguistique appliquée axé sur la traduction des référents culturels et de l’idiolecte entre l’espagnol, le français et l’anglais. Depuis 2009, il dirige sa société de traduction, en prouvant de versatilité, talent, précision et de rigueur scientifique.

Benjamin Aguilar-Laguierce a été dédié à la traduction littéraire, juridique et spécialisée. Il a traduit plusieurs romans, recueils de poésie et ouvrages de vulgarisation scientifique : Minka, ma ferme au Japon de John Roderick, Malaga, pas sans mon nom de Santiago Vizcaíno, British Stories du Musée du Louvre. Par exemple, la traduction de l’espagnol vers le français de l’ouvrage Prepoemas en postespañol de Jorge Enrique Adoum est remarquable pour l’adaptation des néologismes et culturèmes équatoriens à destination du lecteur francophone.

De son point de vue, parmi les inconvénients de ce métier de traducteur on parle de solitude, qui ne facilite pas la vie sociale et aussi parle de l’organisation du temps selon le tempérament du traducteur, qui peut se transformer dans un avantage : le traducteur choisit comment il peut gérer l’emploi du temps et l’endroit depuis lequel il travaille. Pour lui, il est facile de travailler partout et tout le temps, car la traduction est une passion, un mode de vie.

Sources :

Entretien avec Lisa Pécherot, traductrice au Bureau International du Travail à Genève

J’ai choisi cet article parce que je crois que c’est fascinant de suivre la carrière professionnelle d’une traductrice qui ait atteint la performance de travailler dans une institution internationale prestigieuse : le Bureau International du Travail à Genève. Ce que je trouve encore plus remarquable est le fait que cet entretien a été réalisé par Clara Sarritzu, qui, au moment de cette rencontre avec Lisa Pécherot en 2018, était étudiante en première année de Master en Traduction Spécialisée Multilingue à l’Université de Lille. Je crois que c’est très utile pour les jeunes d’avoir l’occasion de rencontrer des personnes qui travaillent dans le domaine de leurs études et de trouver des modèles pour leur future carrière.

Passionnée par les langues et les cultures étrangères dès le lycée, Lisa Pécherot étudie l’anglais, l’espagnol et le russe, ayant le désir d’en garder au minimum deux pour ses études universitaires. Ainsi elle continue avec l’anglais et l’espagnol et fait un double cursus à l’ISIT (Institut Supérieur d’Interprétariat et de Traduction) en traduction juridique et à l’Université de Paris Sud en droit, option droit international public, dont une année d’échange en Écosse. Elle a le titre de traductrice de l’ISIT, plus une Maîtrise de droit international public. Ensuite, elle a fait un troisième cycle en Angleterre, un LLM (Magister Legum- un équivalent du 2e année de Master) en Human Rights and Criminal Justice puisqu’elle s’est spécialisée dans le droit international des droits de l’Homme. 

Finissant ses études en 2002, elle s’est d’abord orientée vers une carrière juridique, mais elle n’a jamais abandonné la traduction. Elle a travaillé toujours comme traductrice indépendante pendant son temps libre, et puis progressivement, elle s’est remise à la traduction à temps plein, considérant que c’est un métier dans lequel on n’a jamais fini d’évoluer. Comme elle a fini ses études à l’époque où la TAO (traduction assistée par l’ordinateur) était peu développée, elle a dû se former par la suite dans ce domaine. Ainsi elle s’est spécialisée dans quelques logiciels de traduction comme Trados et MultiTrans, utilisés pour son travail.

En ce qui concerne son travail, Lisa Pécherot déclare qu’elle ne fait que des traductions de l’anglais et de l’espagnol vers le français – sa langue maternelle et elle reconnait que la qualité des traductions est toujours meilleure lorsque le traducteur traduit vers sa langue maternelle. Comme elle travaille 80% du temps sur des textes en anglais et 20% sur des textes en espagnol, elle trouve qu’il faut tout de même pratiquer l’espagnol de temps en temps pour ne pas perdre la langue.

Ensuite, Lisa Pécherot explique la structure et le système hiérarchique des traducteurs qui exercent leur profession au sein du Bureau International du Travail et parle également du fait qu’il n’y a jamais une « journée type » dans son métier. Il y a des périodes très agglomérées, comme il y a également beaucoup de pression et de responsabilité, les traducteurs étant les derniers dans la chaîne de la production des documents officiels internationaux. 

En conclusion, cet article ouvre nos yeux sur la formation, l’importance et la responsabilité du travail des traducteurs des institutions internationales.

Source : https://mastertsmlille.wordpress.com/2018/04/30/entretien-avec-lisa-pecherot/

Entretien avec Benjamin Aguilar-Laguierce (II)

J’ai choisi d'étudier l’entretien avec le traducteur Benjamin Aguilar-Laguierce. Il travaille dans le domaine de la traduction depuis 2005 et il est aussi président du directoire de 9h05 Group depuis 2009. 

Pour mieux le connaître, il a été demandé quelles études il a suivies. Il a étudié, à licence et au master, les langues hispaniques, puis un autre master en traduction pour l’édition en anglais et un doctorat en traductologie et linguistique appliquée. De même, il s’est spécialisé dans la traduction du droit. Si on parle du lieu de travail, il a mentionné qu’il est indépendant, mais aussi qu’il dirige une entreprise de traduction. Il est axé sur la traduction littéraire, juridique et spécialisée. 

Pendant l’entretien, il a aussi parlé du domaine du doublage. C’est une partie plus complexe, car le traducteur ne s’occupe pas seulement de la traduction, mais aussi, il adapte le discours aux lèvres et aux critères. 

Parmi les œuvres traduites, on compte Minka, ma ferme au Japon de John Roderick, Malaga, pas sans mon nom de Santiago Vizcaíno, Oso + Páramo d’Olivier Dangles, British Stories du Musée du Louvre. 
En termes de salaire, le traducteur mentionne qu’il vit bien avec les trois axes de traduction, mais que, si on traduisait seulement des textes littéraires, ça ne souffrirait pas sans un autre job. Il traduit en français, anglais et espagnol. 

Concernant les désavantages de ce métier, on rappelle la solitude, comme beaucoup de traducteurs travaillent de chez eux. De plus, il serait, parfois, difficile de séparer la vie privée de la vie professionnelle. Donc, à la maison, le mieux serait d’avoir un espace seulement pour travailler. 

Puis, parmi les avantages, l’absence ou l’existence d’un directeur. Il mentionne que, si on sait gérer notre temps et notre travail, l’absence d’un chef est parfaite. À la fin, le traducteur est demandé quels conseils il pourrait offrir aux étudiants qui débutent dans ce métier. Il mentionne qu’il serait bien de trouver des opportunités pour exercer la traduction, afin de gagner de l'expérience, comme le bénévolat ou des stages de pratique. Lui-même, il a eu l’occasion de faire un stage en traduction éditoriale, qui l’a beaucoup aidé. 

Entretien avec un traducteur de profession : Benjamin Aguilar-Laguierce (I)

Benjamin Aguilar-Laguierce travaille comme traducteur depuis 2005. Il est aussi le président du directoire 9h05 Group depuis 2009. Avant de devenir traducteur, il a fait beaucoup d’études: il a suivi les cours de langues de l’Université Bordeaux Montaigne, en obtenant un DEUG (Diplôme d’études universitaires générales) et une diplôme de licence en études hispaniques, puis il a suivi un master en études hispaniques, un master en traduction anglaise et il a terminé ses études par un doctorat en traductologie et linguistique appliquée qui s’est basé sur la traduction des référents culturels et de l’idiolecte entre l’espagnol, le français et l’anglais. Même s’il n’a pas fait une école de traduction, sa formation s’est axée sur la traduction, surtout sur la traduction littéraire qui est plus exigeante en ce qui concerne l’exactitude.

Il présente aussi son statut: il est un traducteur indépendant et dirige une entreprise de traduction. Ses langues de spécialité sont le français, l’anglais et l’espagnol. Il s’occupe de trois types de traduction: traduction littéraire, traduction juridique et traduction spécialisée. Il a traduit beaucoup de romans, de recueils de poésie et d’autres ouvrages de vulgarisation scientifique. En ce qui concerne le salaire de traducteur, il considère qu’un traducteur peut vivre bien, mais pour cela, il doit se diversifier. Par exemple, il est rare de vivre seulement grâce à la traduction littéraire.

Aguilar-Laguierce parle aussi des différences entre le doublage et les sous-titres. Les traducteurs qui travaillent dans le domaine du doublage sont appelés adapteurs parce qu’ils ne traduisent seulement les dialogues des personnages, mais ils doivent ajuster les discours aux lèvres des personnages. Au contraire, les traducteurs qui travaillent dans le domaine des sous-titres doivent réaliser des traductions qui respectent des contraintes spécifiques, par exemple la synthéticité, la taille de caractères, longueurs de phrases, normes de couleurs, etc.

Il décrit aussi quelques avantages et désavantages de cette profession. En ce qui concerne les avantages, il mentionne le fait que les traducteurs ont la possibilité de gérer leur temps et aussi l’endroit où ils travaillent. Mais ça peut être aussi un désavantage parce qu’il y a des personnes qui ont besoin d’une direction pour travailler. Un autre avantage est que les traducteurs peuvent travailler depuis chez soi où ils peuvent avoir un espace dédié à cette activité, mais aussi dans d’autres espaces, par exemple en vacances, l’important est d’avoir un ordinateur et une connexion à internet. Mais travailler chez soi peut être aussi un désavantage de cette profession parce qu’il peut favoriser la solitude et ainsi les traducteurs tendent à n’avoir pas une vie sociale. Mais ça dépend du choix des traducteurs et de leur perspective.

Il offre aussi des conseils pour les futurs traducteurs. Il recommande l’acquisition de l’expérience en participant au volontariat ou à la pratique professionnelle, l’important est de persévérer et aussi de se diversifier, mais aussi de trouver un domaine qui nous plaît et de le transformer en notre domaine de spécialité.

En conclusion, cet entretien nous offre beaucoup d’informations importantes pour notre formation et nous présente l’expérience d’un traducteur professionnel. Comme dans toutes professions, il a des avantages et des désavantages, mais l’important est de persévérer et se diversifier afin de pouvoir vivre aisément grâce à la traduction.

Source: https://www.9h05.com/entretien-traducteur-profession-benjamin-aguilar-laguierce/