J’ai choisi cet article parce que je crois que c’est fascinant de suivre la carrière professionnelle d’une traductrice qui ait atteint la performance de travailler dans une institution internationale prestigieuse : le Bureau International du Travail à Genève. Ce que je trouve encore plus remarquable est le fait que cet entretien a été réalisé par Clara Sarritzu, qui, au moment de cette rencontre avec Lisa Pécherot en 2018, était étudiante en première année de Master en Traduction Spécialisée Multilingue à l’Université de Lille. Je crois que c’est très utile pour les jeunes d’avoir l’occasion de rencontrer des personnes qui travaillent dans le domaine de leurs études et de trouver des modèles pour leur future carrière.
Passionnée par les langues et les cultures
étrangères dès le lycée, Lisa Pécherot étudie l’anglais, l’espagnol et le russe,
ayant le désir d’en garder au minimum deux pour ses études universitaires.
Ainsi elle continue avec l’anglais et l’espagnol et fait un double cursus à
l’ISIT (Institut Supérieur d’Interprétariat et de Traduction) en traduction
juridique et à l’Université de Paris Sud en droit, option droit international
public, dont une année d’échange en Écosse. Elle a le titre de traductrice de
l’ISIT, plus une Maîtrise de droit international public. Ensuite, elle a fait
un troisième cycle en Angleterre, un LLM (Magister Legum- un équivalent du 2e
année de Master) en Human Rights and Criminal Justice puisqu’elle s’est
spécialisée dans le droit international des droits de l’Homme.
Finissant ses études en 2002, elle s’est
d’abord orientée vers une carrière juridique, mais elle n’a jamais abandonné la
traduction. Elle a travaillé toujours comme traductrice indépendante pendant
son temps libre, et puis progressivement, elle s’est remise à la traduction à
temps plein, considérant que c’est un métier dans lequel on n’a jamais fini
d’évoluer. Comme elle a fini ses études à l’époque où la TAO (traduction
assistée par l’ordinateur) était peu développée, elle a dû se former par la
suite dans ce domaine. Ainsi elle s’est spécialisée dans quelques logiciels de
traduction comme Trados et MultiTrans, utilisés pour son travail.
En ce qui concerne son travail, Lisa
Pécherot déclare qu’elle ne fait que des traductions de l’anglais et de
l’espagnol vers le français – sa langue maternelle et elle reconnait que la
qualité des traductions est toujours meilleure lorsque le traducteur traduit
vers sa langue maternelle. Comme elle travaille 80% du temps sur des textes en
anglais et 20% sur des textes en espagnol, elle trouve qu’il faut tout de même
pratiquer l’espagnol de temps en temps pour ne pas perdre la langue.
Ensuite, Lisa Pécherot explique la structure et le système hiérarchique des traducteurs qui exercent leur profession au sein du Bureau International du Travail et parle également du fait qu’il n’y a jamais une « journée type » dans son métier. Il y a des périodes très agglomérées, comme il y a également beaucoup de pression et de responsabilité, les traducteurs étant les derniers dans la chaîne de la production des documents officiels internationaux.
En conclusion, cet article ouvre nos yeux
sur la formation, l’importance et la responsabilité du travail des traducteurs
des institutions internationales.
Source : https://mastertsmlille.wordpress.com/2018/04/30/entretien-avec-lisa-pecherot/
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