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Bienvenue sur le blog des étudiants en IIIe année LEA - Français-Anglais-Allemand (2018-2019, 2017-2018, 2016-2017, et 2015-2016) et des étudiants en Ière annnée de Mastère - Traduction spécialisée et interprétation de conférence (2023-2024, 2021-2022) et en IIe année de Mastère - Théorie et pratique de la traduction et de l'intérprétation. Langue française (2016-2017) de l'Université "Lucian Blaga" de Sibiu, Faculté de Lettres et Arts ! Ce blog a été créé en octobre 2015, à l'initiative de Dumitra Baron, titulaire du cours de Traduction assistée par l'ordinateur, et se donne comme mission principale d'être une plateforme (terre) d'accueil pour les (futurs) traducteurs et spécialistes en communication multilingue. Tradterre provient également des noms des domaines que nous voulons couvrir: la traduction, la terminologie et la révision. Le blog accueille des ressources utiles pour le métier de traduction, des discussions que nous espérons fructueuses sur divers thèmes relatifs à la traduction et à ses défis.
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vendredi 3 janvier 2025

Les coulisses du métier de traducteur ont parfois tout d'un bon thriller - INTERVIEW avec traducteur Nicolas Richard

    A propos du film « Les Traducteurs » (sorti en 2020) : il s’agit des 9 traducteurs, enfermés dans un bunker. Ils sont la-bas pour traduire un roman d’une auteur populaire, mais tout ça doit se passer en secret. Une enquête débute après quelques pages ont été fuits sur l’internet.


    Les questions pour le traducteur Nicolas Richard ont commencé avec le sujet de la verosimilité du film et sa réponse affirme que c’est possibile d’avoir un groupe des traducteurs pour gagner du temps pour des manuscrits larges – il donne l’exemple du « Harry Potter » - et d’avoir le moins de ponts possible avec l'extérieur pour eviter les fuites. Il mentionne les coûtes pour telle travail qui peut le rendre improbable.

    En ce qui concerne la protection des manuscrits secrets, il parle du cryptage, qui peut-être divers afin de securisé les documents, il parle de la demande possible, qui consiste en être déconnecté d'Internet pour éviter tout accès non autorisé, et il explique qu'un morceau de papier est plus difficile à consulter qu'un document partagé en ligne par mail.

    Quand il parle du temps pour traduire, il mentionne 2 critères pour decider: la difficulté et la longuer du texte. Les deux sont importants car la longuer peut faire un traduction de plusieurs moins ou seulement de 1 ou 2 moins, et ici il parle d’immersion dans un texte pour l’acceser, pour le comprendre pour que la traduction sera tout aussi intrigante que l’original; et c’est comme ça que le temps nécessaire à la traduction peut être estime.

    Il parle des relations desirables à avoir avec l’auteur et les autres traducteurs. C’est bien vu par des auteurs si le traducteur pose des questions pour clarifier le procesus de la traduction. Même si cela peut être une profession solitaire, il existe toujours une solidarité entre les traducteurs et cela aide à rester connecté, partager les difficultes, des motivations, des ressources etc.

    Un traducteur a l’option de choisir lui-mêmê un texte à traduir et le faire proposer pour publication ou il reçoit des propositions, qui va accepter ou non.

    Andre Markowicz est l’un des exemples des traducteurs qui sont aussi auteurs; l'arrière-plan peut varier pour chaque traducteur. 



Traducteur Nicolas Richard



Source: 

https://youtu.be/z4oWYIjw1zc?si=-XqKLCowyOFCHPHA 

jeudi 2 décembre 2021

Nicolas Richard - "Chaque traduction a sa propre histoire"

 

            


Nicolas Richard est traducteur depuis 1990.  Il traduit de l’anglais et de l’anglais américain vers le français. Des auteurs traduits : Richard Brautigan, Hunter S.Thompson, Jack Kerouac, Tom Wolfe, Philip K.Dick, Truman Capote, Richard Powers.

Nicolas Richard a publié un carnet de notes autour de son travail (chez Robert Laffont), le titre du livre est « Par instants, le sol penche bizarrement ».

Dans son livre, Nicolas Richard explicite cette activité qui fait du traducteur tout à la fois un écrivain, un artisan et parfois un jongleur. Il dit qu’il n’y a aucune mécanique ou routine, « chaque traduction a sa propre histoire »

Nicolas Richard dit que la traduction suppose de curiosité, de vérifications scrupuleuses et d’inventivité. Le traducteur est un lecteur, un enquêteur, un passeur, un être curieux, jamais vraiment satisfait, toujours en apprentissage de la langue traduite, comme de sa langue maternelle.

Par son travail, le traducteur donne la parole aux écrivains. Grace à lui on perçoit deux types de voix : la voix de l’auteur et la voix qui se dégage d’un texte, par la syntaxe, par le rythme, par le souffle.

Traduire c’est lire beaucoup, pas seulement le livre qui est en cours de traduction. Le traducteur est sans cesse en quête des références implicites des textes. Traduire c’est le pretexte de lire d’autres livres. Les éditeurs ont besoin de lecteurs qui leurs apportent des livres et qui ne soient pas nécessairement des agents. Il arrive que les traducteurs remplissent cette fonction.

       


              

            Un traducteur fait découvrir des auteurs dont on parle trop peu, pour qu’ils soient lus et appreciés à leur juste valeur.

            Les défis du traducteur sont multiples.

 Pour une traduction fidèle (sans trahir), il faut comprendre d’abord. Pour la traduction du livre « Intempéries » de Thomas McGuane (qui se présente sous la forme d’articles sur la pêche), Nicolas Richard avait visité un magasin spécialisé d’Issy-les- Moulineaux. Il parle d’autres défis, par exemple faire entendre les différentes nuances du créole jamaïcan d’Alex Wheatle, transcrire une langue qui n’existe pas, celle de l’américain Russell Hoban ou trouver la juste onomatopée (l’onomatopée n’est pas la simple retranscription d’un son, mais une construction mentale complexe).

 Pour faire son travail il échange souvent en direct avec les auteurs et se tourne vers les gens qui ont plus de connaissances sur un certain sujet, ses collègues par exemple.

 En ce qui concerne la maîtrise des langues (l’anglais et le français), il pense que le français, même langue maternelle, est une langue étrangère. Pour la maîtriser, il est nécessaire un travail continu, « un travail au long cours qui durera jusqu’à ma mort. »
         

 Selon Nicolas Richard, la traduction est « d’abord un exercice de lecture, mais elle prend vite la forme d’un jeu subtil et poétique, d’une escalade minutieuse et parfois collective, d’une succession d’énigmes à résoudre qui racontent l’histoire et, parfois, même la préhistoire du texte. »

 Nicolas Richard partage son opinion sur ce qui manque pour la reconnaissance des traducteurs. Il faut faire en sorte que le nom des traducteurs figure sur la couverture des livres, insister pour que les traducteurs des romans étrangers soient systématiquement cités. C’est une lutte constante.


Ressources:   

1.     L’article de Mariana Grépinet : «Nicolas Richard : traducteur, mode d’emploi », publié le 7 septembre 2021 dans le magazine Paris Match. https://www.parismatch.com/Culture/Livres/Nicolas-Richard-traducteur-mode-d-empoi- 1756505
2.     L’article de Christine Marcandier : « Nicolas Richard : Je traduis en m’amusant », publié le 4 octobre 2021 dans le magazine Diacritik. https://diacritik.com/2021/10/04/nicolas-richard-je-traduis-en-mamusant-par-instants-le-sol-penche-bizarrement/

3.      L’émission de France Culture, diffusée le 6 novembre 2021 avec le titre « La main du  traducteur » https://www.franceculture.fr/personne-nicolas-richard.html