Message de bienvenue

Bienvenue sur le blog des étudiants en IIIe année LEA - Français-Anglais-Allemand (2018-2019, 2017-2018, 2016-2017, et 2015-2016) et des étudiants en Ière annnée de Mastère - Traduction spécialisée et interprétation de conférence (2023-2024, 2021-2022) et en IIe année de Mastère - Théorie et pratique de la traduction et de l'intérprétation. Langue française (2016-2017) de l'Université "Lucian Blaga" de Sibiu, Faculté de Lettres et Arts ! Ce blog a été créé en octobre 2015, à l'initiative de Dumitra Baron, titulaire du cours de Traduction assistée par l'ordinateur, et se donne comme mission principale d'être une plateforme (terre) d'accueil pour les (futurs) traducteurs et spécialistes en communication multilingue. Tradterre provient également des noms des domaines que nous voulons couvrir: la traduction, la terminologie et la révision. Le blog accueille des ressources utiles pour le métier de traduction, des discussions que nous espérons fructueuses sur divers thèmes relatifs à la traduction et à ses défis.

samedi 4 décembre 2021

"L'art délicat de la traduction" autour de l'entretien d'Hélène Zervas


Ancienne élève du CTL – Centre Européen de Traduction – Littérature et Sciences de l’homme, Hélène Zervas propose des ateliers de traduction vers le grec depuis cinq langues (français, anglais, allemand d’abord, puis espagnol et italien), à quoi s’ajoutent des séminaires exceptionnels de traduction du grec vers d’autres langues et des ateliers d’écriture.

Traductrice pour les romans écrits par le romancier Christos Markogiannakis, Hélène Zervas est devenue traductrice comme la plupart des traducteurs de sa génération – par hasard. Elle a fini par diriger le CTL avant la fermeture en 2012 au cause de la crise qui a secoué la Grèce. Depuis cette période, elle se consacre uniquement à la traduction, par goût et par nécessité.

Elle pense que ce qu’a fait d’elle une véritable traductrice c’est la pratique de la langue grecque mais elle a appris à traduire en lisant beaucoup en français. Hélène Zervas dit « Traduire, ce n’est pas simplement bien connaître une langue étrangère, c’est avant tout bien savoir manier sa propre langue. » Elle continue son parcours en animant des ateliers de traduction mais non exactement pour la pratique de la langue française mais quant aux explications qu’un atelier de ce type l’amène à donner et la réflexion que cela implique.

En ce que concerne les difficultés rencontrés pendant le processus de la traduction, Zervas avoue que l’auteur passe d’un roman au suivant sans devoir changer de style tandis que le traducteur quitte le costume de l’un pour se mettre dans la peau de l’autre.  Également la longueur d’un roman offre une difficulté. La traductrice nous raconte dans un article publié dans la « Nouvelle République.fr » qu’un roman nécessite un effort plus amplifié par rapport aux nouvelles qui sont contrôlées plus rapidement. À son avis, les traducteurs, même les meilleurs, ont tout comme les auteurs une manière qui leur est propre – ou des tics de langage.

Traductrice du roman „Mourir en scène” par Christos Markogiannakis, Hélène Zarvas avoue que tout le travail de la traduction dépend moins du niveau de maîtrise de la langue étrangère que du tempérament de l’auteur.


Ressources 

http://www.translitterature.fr/media/article_906.pdf

https://www.lanouvellerepublique.fr/loisirs/litterature-l-art-de-la-traduction

Pierre Leyris- le traducteur liant entre le francais et l'anglais





       Pierre Leyris était le premier traducteur en français d'écrivains britanniques et américains comme: Dickens, Herman Melville, William Blake, TS Eliot et Gerald Manley Hopkins.  Il se remarque par la qualité qui présente des difficultés à la fois en termes de compréhension et d'interprétation.

       On doir mentioner qu' il a reçu le Grand Prix National de la traduction, en 1985, et an 1964, il a fondé la prestigieuse collection Domaine anglais et a été de plusieurs anthologies de poésie anglaise et américaine.  Pierre  Leyris a dit sur son travail de traducteur qu’il met l’accent sur <<les concepts et les images, la fidélité rythmique allant de soi. Etre fidèle, c'est, après une longue imprégnation du texte et de ses valeurs dûment reconnues, se laisser traverser par lui, comme involontairement, dans le passage d'une langue à l'autre. Le naturel, en traduction, s'obtient tout à coup, comme une grâce, au terme de patients efforts. Vous ne pouvez pas savoir à quel point on pénètre un texte en luttant longuement avec lui. On croit même saisir le secret de sa genèse » (https://www.ermont.fr/119/pierre-leyris.htm).

      La première traduction  realisé avec l’aide de sa femme anglaise a été celle du roman de Melville, Pierre ou les ambiguïtés(1939). Il a traduir aussi les poems de T. S. Eliot.(1947). Yves Bonnefoy disait de lui: «Il fut l'exemple même du scrupule, de la rigueur, du savoir. Relisant avec minutie les versions qu'on lui apportait, les discutant mot par mot avec la patience qui naît du cœur marié à l'intelligence. Pierre Leyris restera comme un des grands artisans de l'alliance toujours renouvelée des langues française et anglaise. C'est là un vrai titre de gloire. »

      « Pierre Leyris, qui s'exprimait peu volontiers sur son art, préférant aux théories du langage la pratique, incarnée dans sa langue, des compagnonnages spirituels, en résumait en ces termes le sens et les servitudes : ,,Rétribué le plus souvent comme un chien auquel on jette un os, le traducteur a au moins quelques satisfactions. Celle, parfois, de dénicher et de révéler à ses compatriotes un auteur dont ils ne soupçonnaient pas l'existence. Celle, toujours, de venir à connaître un texte plus intimement que quiconque pour avoir lutté longtemps avec lui corps à corps. Décelant les jalons secrets et revivant (pour mieux le mimer) l'élan de sa genèse.’’ » (https://www.universalis.fr/encyclopedie/pierre-leyris/)

 Sitographie :

vendredi 3 décembre 2021

L'interprète de conférence - un clin d'oeil personnel - Anca Rudeanu

Je m’appelle Anca Iancovescu-Rudeanu et je suis traductrice – interprète pour les langues français, anglais, italien et roumain.

Depuis mon enfance, je suis entrée en contact avec la langue française à travers ma mère qui était enseignante de français à l’école de notre commune. C’est en 1990, après que le communisme soit tombé qu'il y a eu des jumelages entre notre commune et des différents villages de France, et que ma mère a commencé à accompagner, comme interprète, les délégations de français qui venaient en Roumanie. Moi j’ai commencé à faire la traduction entre les enfants français et les enfants roumains. J’ai su, de quelque manière, que c’était ça ce que j’allais faire dans ma vie. Plus tard, j’ai choisi les cours de Langues Modernes Appliqués, français-anglais de l’Université „Lucian Blaga” de Sibiu.

Au début de ma carrière, juste après avoir fini les cours de l’Université, je faisais beaucoup d’interprétation de liaison français - italien et c’est à ce moment-là que j’ai appris, sur ma propre peau, qu’on ne peut pas traduire sans arrêt. À un moment donné on perd la concentration et on a besoin d’un peu de temps pour se reprendre.

Mon épreuve de feu a été en 2007 quand j’ai participé pour la première fois à une conférence comme interprète. À travers cette opportunité, j'ai compris que c’est faisable et en plus que j’aimais bien le faire. Quand-mème, c'est assez difficile de trouver des clients, “c’est un long parcours, le marché est assez fermé” mais peu à peu on commence à connaître des gents du domaine et les choses prennent contour, on forme un réseau.

Le statut de l’interprète est un statut à part, je pourrais dire même privilégié, car il/elle/iel a accès à des informations dans des différents domaines, des fois classifiées.

On distingue l’interprète de conférence qui peut être installé dans une cabine et traduire les propos d’un orateur au fur et à mesure de son intervention” et “l'interprète de liaison pratique qui implique la traduction dans le cadre d'un face à face ou d'échanges entre membres d'un petit groupe (affaires commerciales, associations, presse...).”

“Avant chaque intervention, il/elle/iel doit acquérir le vocabulaire technique et comprendre les enjeux du débat à traduire. Un vrai professionnel est capable de faire indifféremment de l’interprétation consécutive ou simultanée."

“Dans les deux cas, c'est un exercice très difficile qui exige une intense concentration. Décrypter le non-dit, transposer une astuce linguistique ou une plaisanterie dans des domaines divers, demande des qualités et des connaissances très sûres. L’interprète doit faire preuve d’agilité d’esprit, de résistance au stress et d’une grande culture générale.”

C'est vrai que des fois on ne reçoit pas les discours qu'avant la conférence et on n’a pas le temps de les préparer, donc il s’agit des textes à première vue. Il faut s’adapter aux conditions de travail et il faut être ouvert à accepter et à dépasser toutes les possibles difficultés ou bien défis.

Sources :
https://www.youtube.com/watch?v=w6L5zfO5ygs - Interprète Emmanuelle Jourdan

jeudi 2 décembre 2021

Nicolas Richard - "Chaque traduction a sa propre histoire"

 

            


Nicolas Richard est traducteur depuis 1990.  Il traduit de l’anglais et de l’anglais américain vers le français. Des auteurs traduits : Richard Brautigan, Hunter S.Thompson, Jack Kerouac, Tom Wolfe, Philip K.Dick, Truman Capote, Richard Powers.

Nicolas Richard a publié un carnet de notes autour de son travail (chez Robert Laffont), le titre du livre est « Par instants, le sol penche bizarrement ».

Dans son livre, Nicolas Richard explicite cette activité qui fait du traducteur tout à la fois un écrivain, un artisan et parfois un jongleur. Il dit qu’il n’y a aucune mécanique ou routine, « chaque traduction a sa propre histoire »

Nicolas Richard dit que la traduction suppose de curiosité, de vérifications scrupuleuses et d’inventivité. Le traducteur est un lecteur, un enquêteur, un passeur, un être curieux, jamais vraiment satisfait, toujours en apprentissage de la langue traduite, comme de sa langue maternelle.

Par son travail, le traducteur donne la parole aux écrivains. Grace à lui on perçoit deux types de voix : la voix de l’auteur et la voix qui se dégage d’un texte, par la syntaxe, par le rythme, par le souffle.

Traduire c’est lire beaucoup, pas seulement le livre qui est en cours de traduction. Le traducteur est sans cesse en quête des références implicites des textes. Traduire c’est le pretexte de lire d’autres livres. Les éditeurs ont besoin de lecteurs qui leurs apportent des livres et qui ne soient pas nécessairement des agents. Il arrive que les traducteurs remplissent cette fonction.

       


              

            Un traducteur fait découvrir des auteurs dont on parle trop peu, pour qu’ils soient lus et appreciés à leur juste valeur.

            Les défis du traducteur sont multiples.

 Pour une traduction fidèle (sans trahir), il faut comprendre d’abord. Pour la traduction du livre « Intempéries » de Thomas McGuane (qui se présente sous la forme d’articles sur la pêche), Nicolas Richard avait visité un magasin spécialisé d’Issy-les- Moulineaux. Il parle d’autres défis, par exemple faire entendre les différentes nuances du créole jamaïcan d’Alex Wheatle, transcrire une langue qui n’existe pas, celle de l’américain Russell Hoban ou trouver la juste onomatopée (l’onomatopée n’est pas la simple retranscription d’un son, mais une construction mentale complexe).

 Pour faire son travail il échange souvent en direct avec les auteurs et se tourne vers les gens qui ont plus de connaissances sur un certain sujet, ses collègues par exemple.

 En ce qui concerne la maîtrise des langues (l’anglais et le français), il pense que le français, même langue maternelle, est une langue étrangère. Pour la maîtriser, il est nécessaire un travail continu, « un travail au long cours qui durera jusqu’à ma mort. »
         

 Selon Nicolas Richard, la traduction est « d’abord un exercice de lecture, mais elle prend vite la forme d’un jeu subtil et poétique, d’une escalade minutieuse et parfois collective, d’une succession d’énigmes à résoudre qui racontent l’histoire et, parfois, même la préhistoire du texte. »

 Nicolas Richard partage son opinion sur ce qui manque pour la reconnaissance des traducteurs. Il faut faire en sorte que le nom des traducteurs figure sur la couverture des livres, insister pour que les traducteurs des romans étrangers soient systématiquement cités. C’est une lutte constante.


Ressources:   

1.     L’article de Mariana Grépinet : «Nicolas Richard : traducteur, mode d’emploi », publié le 7 septembre 2021 dans le magazine Paris Match. https://www.parismatch.com/Culture/Livres/Nicolas-Richard-traducteur-mode-d-empoi- 1756505
2.     L’article de Christine Marcandier : « Nicolas Richard : Je traduis en m’amusant », publié le 4 octobre 2021 dans le magazine Diacritik. https://diacritik.com/2021/10/04/nicolas-richard-je-traduis-en-mamusant-par-instants-le-sol-penche-bizarrement/

3.      L’émission de France Culture, diffusée le 6 novembre 2021 avec le titre « La main du  traducteur » https://www.franceculture.fr/personne-nicolas-richard.html

La traduction de la série Harry Potter dévoilée par Jean-François Ménard (II)


Jean-François Ménard est un écrivain et traducteur français de la série Harry Potter de J. K. Rowling, connu pour avoir écrit la série de livres-jeux Les Messagers du temps sous le pseudonyme de James Campbell et traduit d'autres livres-jeux anglophones en tant que Camille Fabien.

Le traducteur affirme que cette oeuvre de J. K. Rowling était plus dense que les autres parce qu’elle met en évidence les pensées et les émotions de ses personnages, elle pénètre dans leur tête avec une grande précision. Il y a, dans ce dernier volume, des personnages totalement noirs et finalement assez peu de personnages totalement lumineux. L'obscurité gagne toujours un peu sur la lumière.

Jean-François Ménard traduit ,en général ,de livres SF. Dans cet article, il parle sur les difficultés renconter dans le processus de la traduction du Harry Potter. Un premier exemple est la traduction du nom de l’école Hogwarts: L'école des sorciers en anglais, m'a inspiré Poudlard, parce hog veut dire " porc ", et wart, " verrue ". Par extension, un porc peut être du lard et un pou, une verrue. Or hogwart, warthogen verlan, désigne un phacochère, cette espèce de sanglier avec des verrues sur le groin. J'ai moi aussi inversé en " pou de lard ", qui a donné Poudlard ! 

Un autre exemple est le nom de Professeure Humbridge (ce nom ne signifie rien dans l’anglais). le nom qui paraissait difficile à prononcer en français, mais il ne voyait vraiment pas d'équivalent, jusqu'au jour où il est tombé sur un article de Newsweek concernant Harry Potter : à cause d'une coquille, Humbridge, qui ne signifie rien de particulier en anglais, a été orthographié Humbradge. Cette faute m'a donné l'idée d'appeler le professeur Ombrage, ce qui va très bien avec le caractère déplaisant de ce personnage. 

Le traducteur affirme qu’il a travaillé non stop pendant deux mois environ, de 6 heures du matin à minuit, avec une pause indispensable de deux heures au moment du déjeuner afin. Il encore précisait que je m'accordais aussi une séance avec un kiné, chaque semaine, pour me détendre et repartir de plus belle.


SourcesEntretien avec Jean-François Ménard, traducteur des Harry Potter - L'Express (lexpress.fr)

               Harry Potter décrypté par son traducteur - Le Point

Traduire la littérature roumaine? Un témoignage de Laure Hinckel

 


Laure Hinckel est née à Thionville en 1968 et elle est traductrice de littérature roumaine (au début elle a commencé comme journaliste en Roumanie). Elle a étudié langues, littératures et civilisations étrangères, spécialisation roumain.  Généralement, elle défend avec courage des auteurs au style affirmé, loin des modes et des plans marketing.

Laure Hinckel a permis la découverte en France de l’écrivain Mircea CărtărescuPourquoi nous aimons les femmes, Dan Lungu, Marin Mălaicu-Hondrari (Le livre de toutes les intentions) et de plusieurs autres écrivains roumains. Ella a passé plus de 11 mois pour traduire le livre Solenoïde écrit en roumain par Mircea Cărtărescu, qui a eu un grand succès en France. Elle a aussi traduit des auteurs classiques comme Camil Petrescu - Dernière nuit d'amour, première nuit de guerre. En 2016, sa traduction du roman Le Marchand de premières phrases de Matei Visniec a obtenu le Prix Jean Monnet de Littérature européenne du Festival de Cognac.

À son avis, le traducteur effectue un travail qui dépasse le simple fait d’être devant un ouvrage et de traduire des mots dans une autre langue. Elle dit qu’il faut savoir aussi que si on traduit d’une langue rare ou d’une culture moins connue, comme c’est la langue roumaine pour les français, même si la Roumanie est un pays francophone, les traducteurs ont un rôle essentiel, ils sont des intermédiaires entre les deux cultures.

Elle aime beaucoup faire des recherche concernant les nouvelles apparitions, elle lit des revues littéraires qui apparaissent en Roumanie, elle aime rencontrer des écrivains et ce travail qui semble au travail d’un agent littéraire n’est pas rémunéré. Ainsi, même si elle est traductrice, elle fait aussi un travail qui ne se voit pas ou que les gens ne connaissent pas.

Elle pense que la traduction reste quelque chose d’un peu magique dans l’esprit de nombreuses personnes et le traducteur est comme un laboratoire mental et physique, la traduction représente un métabolisme intelectuel et physique pour elle.

Même si elle est une traductrice importante et connue, elle a aussi ses hésitations, elle rencontre des ambivalences quelquefois difficile à traduire et elle note tout cela sur son blog. Pour traduire des mots qu’elle ne connaît pas, elle fait aussi des recherches pour trouver les mots justes pour rendre justice à l’auteur, pour ne pas trahir ses pensées, pour être juste avec son style.

 Elle fait toujours un travail de reflexion sur l’importance de l’acte de traduire, il faut être conscient de l’expertise que les traducteurs ont. Elle pense que la traduction fait partie de la vie quotidienne et pour elle chaque traduction est une expérience exceptionnelle. La discipline a aussi une importance majeure dans l’acte de traduire. Une autre qualité qu’un traducteur de littérature doit avoir c’est aimer la lecture – on ne peut pas faire une bonne traduction si on n’aime pas lire. Laure affirme qu’un traducteur ÉCRIT une traduction et en général les auteurs pensent que le traducteur connaît l’oeuvre mieux que l’auteur même.

Elle a dit dans un entretien en roumain ce que représente la finalité d’une traduction pour elle: Este bucuria facerii! Sentimentul împlinirii ca la naștere! Însoțit de necesara înțelepciune a distan­țării: o traducere este o traducere. Pot să fiu mândră de munca mea, să-mi placă să vorbesc despre ea, să explic ce se petrece în interior – când reu­șesc – dar știu că nu este decât o traducere. Atenție, „decât o traducere“ nu este un termen depreciativ. Este mai degrabă o modalitate de a diferenția două corpuri, care au în comun tot materialul lor genetic, dar care au în final o fizionomie care diferă una de cealaltă. Apoi, ca obiect nou creat, traducerea își începe viața proprie în compania librarilor și a cititorilor.

Elle est une très bonne traductrice, elle a obtenu une bourse du centre national du livre, bourse dédiée aux traducteurs des langues étrangères vers le français.

Ressources:

https://suplimentuldecultura.ro/32971/interviu-cu-traducatoarea-laure-hinckel-fiecare-traducere-este-o-experienta-exceptionala/

https://www.youtube.com/watch?v=6wRRLFt7LwE

https://www.youtube.com/watch?v=1OZq1N-V7q4

https://laurehinckel.com/

https://www.maisonantoinevitez.com/fr/auteurs-traducteurs/hinckel-1280.html

https://www.icr.ro/paris/bien-ensemble-laure-hinckel

 

 

La traduction de la série Harry Potter dévoilée par Jean-François Ménard (I)

 

Jean-François Ménard est un écrivain, traducteur français de la série Harry Potter de J. K. Rowling. Certaines de ses œuvres sont : Quinze millions pour une fantôme-1995 ; Les Messagers du temps, sous le nom de James Campbell. Le 31 mars 2017, l'Université de Mons (Belgique) lui a accordé le titre de docteur Honoris Causa pour le récompenser de son travail de traduction sur la saga Harry Potter.

Jean-François Ménard a attendu 10 ans pour traduire le dernier volume de la série Harry Potter, car il déclare que de 6 heures du matin jusqu'au soir, il écrivait et faisait une thérapie chaque semaine : « J'ai donc travaillé non-stop pendant deux mois environ, de 6 heures du matin à minuit, avec une pause indispensable de deux heures au moment du déjeuner afin de me changer les idées. Je m'accordais aussi une séance avec un kiné, chaque semaine, pour me détendre et repartir de plus belle. »

Le style de J.K. Rowling est dense, car il pénètre dans l'esprit de chaque personnage pour décrire les émotions, les sentiments de chaque personnage, ce qui crée des difficultés pour Jean François Ménard dans sa traduction tel que : la traduction de l’école Hogwaarts «Hogwarts, l'école des sorciers en anglais, m'a inspiré Poudlard, parce hog veut dire " porc ", et wart, " verrue ". » ou le nom de professeur Humbridge : «Ce nom me paraissait difficile à prononcer en français, mais je ne voyais vraiment pas d'équivalent, jusqu'au jour où je suis tombé sur un article de Newsweek concernant Harry Potter : à cause d'une coquille, Humbridge, qui ne signifie rien de particulier en anglais, a été orthographié Humbradge. Cette faute m'a donné l'idée d'appeler le professeur Ombrage, ce qui va très bien avec le caractère déplaisant de ce personnage. »


Les sources : 

https://www.lexpress.fr/culture/livre/entretien-avec-jean-francois-menard-traducteur-des-harry-potter_822403.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Fran%C3%A7ois_M%C3%A9nard


Le statut du traducteur selon Lisa Pécherot et Pierre Assouline




Le traducteur et son domaine de spécialité : Lisa Pécherot est traductrice juridique au Bureau International du Travail à Genève et se spécialise sur l’anglais et l’espagnol. Diplômée également en droit international et en droits de l’Homme, elle a commencé sa carrière dans le domaine juridique avant de se réorienter vers la traduction à temps plein en tant que traducteur indépendant ou freelance.

Le statut du traducteur selon Lisa Pécherot (et Pierre Assouline également) : D’après Pécherot, la traduction est un domaine dans lequel on ne cesse jamais d’évoluer, le champ de possibilités étant « quasi infini » et la progression vers le mieux, « permanente ». En plein épanouissement sont aussi les méthodes de travail et les exigences d’adaptation aux nouvelles tendances du marché de travail que les traducteurs doivent saisir et puis apprendre à maîtriser le plus rapidement et consciemment possible (ex. savoir se constituer un réseau solide de clients en faisant appel aux réseaux sociaux Facebook, Twitter ou LinkedIn - le réseautage ; être capable d’utiliser les outils de traduction assistée par ordinateur etc.). Écrivain consacré et l’un des membres-clés du Prix Goncourt, Pierre Assouline suit les idées de Pécherot et souligne la popularité croissante de ce métier, tout en renforçant sa place respectable sur l’échiquier de la société française : « La France est l’un des rares pays, sinon le seul, à reconnaître la traduction comme un métier à part entière et non une activité mineure que l’on pratique en passe-temps ».

Les outils d’aide à la traduction : À part les indispensables outils classiques, omniprésents dans la « boîte à outils » de tout traducteur (dictionnaires spécialises monolingues et bilingues, dictionnaires de synonymes et d’antonymes, glossaires terminologiques, feuilles de brouillon/blocs-notes), Pécherot rappelle et insiste également sur les engins ultramodernes de traduction automatique (TA) et de traduction assistée par ordinateur (TAO). En ce sens, elle dresse le bilan de son expérience avec les logiciels Trados et DeepL, tout en mettant en balance leurs avantages avec MultiTrans, une plateforme de traduction développée exclusivement par le Bureau International du Travail de Genève (« moi j’ai testé DeepL sur un document que j’ai eu à traduire au BIT et j’ai trouvé ça pas mal » ; « MultiTrans c’est un outil plus facile à utiliser que Trados »).

Les divers problèmes rencontrés pendant le processus de la traduction : Un premier problème que Pécherot met en évidence et qu’elle enlève à force de patience et de travail coopératif concerne la technicité accrue, voire particulière de certains textes de spécialité, notamment « des documents officiels, des textes portant sur des normes internationales, des conventions et des traités internationaux qui vont être ratifiés par les États membres ». Un deuxième problème que la traductrice signale vise les délais de livraison très serrés dont elle est confrontée assez souvent, qui constituent un véritable défi de résilience et de promptitude, mais aussi une source inextinguible de stress et de fatigue. Un dernier inconvénient mis en relief par Pécherot porte sur « le rythme de travail […] extrêmement exigeant » et sur les « horaires de travail très lourds (entre 12 et 18 heures par jour) » auxquels elle se heurte en permanence. Quand même, une chose est bien sûre : il est quasiment impossible de contourner les ennuis et les difficultés susmentionnées, tout pour la simple raison qu’elles font partie intégrante du processus de la traduction.

 

Liens : - https://mastertsmlille.wordpress.com/2018/04/30/entretien-avec-lisa-pecherot/

            - https://www.espriteuropeen.fr/2020/11/26/entretien-pierre-assouline/