Le
traducteur et son domaine de spécialité : Lisa Pécherot
est traductrice juridique au Bureau International du Travail à Genève et se spécialise sur l’anglais et l’espagnol.
Diplômée également en droit international et en droits de l’Homme, elle a
commencé sa carrière dans le domaine juridique avant de se réorienter
vers la traduction à temps plein en tant que traducteur indépendant ou freelance.
Le statut du traducteur selon Lisa Pécherot (et Pierre Assouline également) : D’après Pécherot, la traduction est un domaine dans lequel on ne cesse jamais d’évoluer, le champ de possibilités étant « quasi infini » et la progression vers le mieux, « permanente ». En plein épanouissement sont aussi les méthodes de travail et les exigences d’adaptation aux nouvelles tendances du marché de travail que les traducteurs doivent saisir et puis apprendre à maîtriser le plus rapidement et consciemment possible (ex. savoir se constituer un réseau solide de clients en faisant appel aux réseaux sociaux Facebook, Twitter ou LinkedIn - le réseautage ; être capable d’utiliser les outils de traduction assistée par ordinateur etc.). Écrivain consacré et l’un des membres-clés du Prix Goncourt, Pierre Assouline suit les idées de Pécherot et souligne la popularité croissante de ce métier, tout en renforçant sa place respectable sur l’échiquier de la société française : « La France est l’un des rares pays, sinon le seul, à reconnaître la traduction comme un métier à part entière et non une activité mineure que l’on pratique en passe-temps ».
Les outils
d’aide à la traduction : À part les indispensables outils
classiques, omniprésents dans la « boîte à outils » de tout traducteur
(dictionnaires spécialises monolingues et bilingues, dictionnaires de synonymes
et d’antonymes, glossaires terminologiques, feuilles de brouillon/blocs-notes),
Pécherot rappelle et insiste également sur les engins ultramodernes de
traduction automatique (TA) et de traduction assistée par ordinateur (TAO). En
ce sens, elle dresse le bilan de son expérience avec les logiciels Trados et
DeepL, tout en mettant en balance leurs avantages avec MultiTrans, une
plateforme de traduction développée exclusivement par le Bureau International
du Travail de Genève (« moi j’ai testé DeepL sur un document que j’ai eu à
traduire au BIT et j’ai trouvé ça pas mal » ; « MultiTrans c’est un outil
plus facile à utiliser que Trados »).
Les divers
problèmes rencontrés pendant le processus de la traduction : Un
premier problème que Pécherot met en évidence et qu’elle enlève à force de
patience et de travail coopératif concerne la technicité accrue, voire
particulière de certains textes de spécialité, notamment « des documents
officiels, des textes portant sur des normes internationales, des conventions
et des traités internationaux qui vont être ratifiés par les États membres ». Un
deuxième problème que la traductrice signale vise les délais de livraison très
serrés dont elle est confrontée assez souvent, qui constituent un véritable défi
de résilience et de promptitude, mais aussi une source inextinguible de stress
et de fatigue. Un dernier inconvénient mis en relief par Pécherot porte sur «
le rythme de travail […] extrêmement exigeant » et sur les « horaires de
travail très lourds (entre 12 et 18 heures par jour) » auxquels elle se heurte en
permanence. Quand même, une chose est bien sûre : il est quasiment impossible
de contourner les ennuis et les difficultés susmentionnées, tout pour la simple
raison qu’elles font partie intégrante du processus de la traduction.
Liens : - https://mastertsmlille.wordpress.com/2018/04/30/entretien-avec-lisa-pecherot/
- https://www.espriteuropeen.fr/2020/11/26/entretien-pierre-assouline/
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